Du  haut de mes 15 ans d’expérience à l’Union Camerounaise de Brasseries, je me sens privilégiée de parler du père fondateur Papa Fu’a Toula Kadji Defosso. Je l’ai connu comme un Papa et comme un manager. Bien qu’il nous ait quitté, la célébration du cinquantenaire d’UCB porte inévitablement son empreinte. 
Je retiens de lui une personne qui avait la hargne au travail, un manager blagueur et motivateur vis à vis de ses collaborateurs. Il aimait bien venir à la caisse le soir pour se rassurer de la recette effectuée durant la journée. 
Il était toujours proche du personnel pour connaitre leurs besoins et leur réalités. Ce caractère nous poussait également à apprécier son leadership. 
Il n’appréciait pas que les objectifs ne soient pas atteints à cause d’un manque d’outils de travail. Raison pour laquelle, chaque début d’année, il nous rassemblait pour prendre connaissance des besoins de chaque centre et agissait en conséquence. 
C’était un homme de parole. Le travail bien fait était récompensé. Il nous rassemblait tous - ses enfants, comme il aimait affectueusement nous appeler - autour de lui pour un repas chaleureux à l’africaine accompagné des causeries, des conseils dans une ambiance bon enfant. 

Il nous a inculqué l’amour de ce qu’on fait et il nous le disait toujours « aimez ce que vous faites » . Aujourd’hui, tout ce que nous faisons nous l’avons appris de lui et pour moi particulièrement c’est un héritage reçu.
Il a voulu que son nom soit et reste un grand nom. Aujourd’hui je pense que son pari est gagné, nous suivons ses traces et un leader reste leader même lorsqu’il n’est plus de ce monde. Papa Kadji en était un.